Do Dicionário de Citações

Dupla delícia.
O livro traz a vantagem de a gente poder estar só e ao mesmo tempo acompanhado.
Mário Quintana

terça-feira, 5 de março de 2013

Agenda - Encerramento do Ciclo de Conferências/EPHE-Paris

No dia 11 de março haverá a conferência de encerramento do curso 

Introduction à une histoire de la « librairie » brésilienne : d’une économie coloniale à la problématique « transnationale » contemporaine (XVIe– début du XXe siècle)

Detalhe do globo terrestre de Blaeu (1645-48)
Biblioteca do Convento Strahov - Praga, Fev. 2013

EPHE

190, Avenue de France

Lundi, 11/03/2013 


(16h-18h – salle 123)

Após seis semanas de trabalho, publico o programa completo das conferências ministradas no quadro da Cátedra Histoire et Civilisation du Livre, sob a Direção de Frédéric Barbier, na École Pratique des Hautes Études (EPHE-IV Section).

 





PROGRAMME GÉNÉRAL DES CONFÉRENCES


11/03/2013 : LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ DU LIVRE AU BRÉSIL (XXE SIÈCLE)

25/02/2013 : LE LIBRAIRE ANATOLE-LOUIS GARRAUX (1833-1904): DESTIN INDIVIDUEL ET CONJONCTURE GÉNÉRALE DANS L’HISTOIRE DE LA CIRCULATION TRANSATLANTIQUE DES IMPRIMÉS (XIXE-DÉBUT DU XXE SIÈCLE)

11/02/2013 : PRODUCTION ET DIFFUSION DE L'IMPRIMÉ DANS LE CADRE DE LA FORMATION DE L’ÉTAT BRÉSILIEN (1822-1889)

04/02/2013 : LIVRES, LECTURES ET CENSURE EN AMÉRIQUE PORTUGAISE


PRÉSENTATION

L’objectif des conférences est de proposer aux chercheurs et étudiants spécialisés une introduction à l’histoire du livre et de l’imprimé au Brésil. Ce champ de recherche, dans lequel la tradition française a gardé une place éminente depuis un demi-siècle (avec la sortie de L’Apparition du livre, par Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, en 1958), a connu au Brésil un développement plus récent, mais d’autant plus rapide.


La Première Conférence: 
Sala de Leitura e Livraria do Colégio dos Jesuítas de Salvador - Bahia, cuja decoração se fez no final do século XVII
« Livres, Lectures et Censure en Amérique Portugaise »  introduira à l’historiographie du sujet , et permettra de présenter les caractères originaux de l’histoire du livre au Brésil.
Celle-ci se déroule d’abord dans une logique coloniale, puisque les imprimés sont exclusivement importés d’Europe jusqu’au début du XIXe siècle, avec la fondation de la première imprimerie brésilienne, l’Imprimerie royale, par le Régent d. João (1808) .
Cette histoire est, dans le long terme, une histoire transnationale : les établissements européens au Brésil sont de différentes origines (Portugais, Français (au XVIe siècle) et Hollandais (au XVIIe siècle), et le peuplement brésilien est caractérisé par une diversité qui correspond à la dimension continentale du pays (avec des minorités germanophones, etc., sans oublier la population d’origine indigène).
Enfin, l’imprimé joue un rôle clé dans la construction du Brésil comme État-Nation, surtout après l’indépendance (1822). La presse périodique constitue ici un élément essentiel, mais aussi le développement des structures et de l’édition scolaires.
Le cas du Brésil, entre colonisation, indépendance et logiques transnationales, est ainsi très révélateur pour un certain nombre de problématiques intéressant la recherche historique aujourd’hui.

Deuxième Conférence:  
Planta do Rio de Janeiro, 1812
« L’imprimé et l’invention de l’État-Nation » : Faute d’un lectorat suffisant , les importations d’imprimés au Brésil se font d’abord par le biais de négociants non spécialisés, commissionnaires et expéditeurs, voire personnes privées, tous acteurs dont les réseaux ont fait l’objet d’études poussées, y compris s’agissant des politiques de surveillance et de contrôle. Sur place, le rôle des bibliothèques est très important, les plus riches appartenant, jusqu’au XVIIIe siècle, aux ordres religieux.
Pourtant, les dernières décennies du XVIIIe siècle voient émerger un mouvement de sécularisation de la lecture et des espaces de lecture, et les premières bibliothèques publiques apparaissent au début du XIXe siècle : il s’agit d’abord d’initiatives  privées, mais les fondations publiques se répandent dans un certain nombre de villes après 1822. La Bibliothèque royale, créée en 1811, devient alors Bibliothèque nationale .
Le XIXe siècle est le « siècle de la presse périodique », avec des titres comme O Spectador Brazileiro et le Jornal do Commercio (1827) fondés par un émigré français, Pierre Plancher. Ces professionnels développent aussi une activité d’édition générale (avec par ex. la publication des premiers romans imprimés au Brésil) et de librairie de détail.
Le Brésil est au XIXe siècle engagé dans un processus de transformation rapide, dans lequel le rôle des villes est essentiel : on passe d’une société dominée par la cour et par une économie de l’esclavage (jusqu’en 1888) à une société engagée dans la modernité économique et sociale. Deux phénomènes seront plus particulièrement abordés.
Sur le plan interne, les dimensions du pays posent des problèmes relevant de l’intégration (la frontière au sens américain du terme), de la diversité des peuplements et des oppositions très profondes de développement (ville / monde rural ; côte / intérieur, etc.). On éclairera ce point à travers l’étude de la ville, en soulignant le paradoxe : l’imprimé est facteur d’unité (avec les livres scolaires, etc.), mais aussi de diversité (visible à travers la typologie variée des produits et de leurs circuits de distribution).
Sur le plan extérieur, le Brésil s’intègre pleinement dans les systèmes modernes d’échanges internationaux, avec l’essor des lignes maritimes régulières, anglaises, puis françaises (1861), et avec la participation à l’Union générale des postes (1878). L’époque est marquée par un développement très rapide des importations de livres et d’imprimés, notamment français, qui font du Brésil un des principaux marchés extérieurs pour cette production. L’analyse statistique permet de préciser la conjoncture du phénomène, et la nature des expéditions  . L’hypothèse est posée, selon laquelle l’influence française dans le domaine de la librairie au XIXe siècle dériverait de celle exercée par les idées des Lumières et par la Révolution. Il est remarquable que l’on produise alors aussi à Paris des éditions en portugais directement destinées à l’exportation .

Troisième et Quatrième Conférences : 
Les étiquettes de la Librairie Garraux (1860-1935),
synonime de la modernité en matière de commerce des livres à São Paulo
En abordant la monographie d’un acteur privilégié de ces transferts, nous prolongeons une tradition de l’historiographie brésilienne, notamment en histoire du livre (avec des études de maisons d’édition)  , tout en approfondissant certains aspects des phénomènes présentés dans les conférences précédentes. Et, pour en conclure, un regard sur le développement de l’économie du livre au demi XXe siècle.

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